Objectif à long terme n°8 : Intervention patrimoine naturel- IP

Objectif à long terme n°8 : Intervention patrimoine naturel- IP

Objectif à long terme n°8 : Intervention patrimoine naturel- IP

Gaspard Dubois
Gaspard Dubois

Un stage pour limiter les dégâts à Pinel

Gaspard Dubois, étudiant à la Sorbonne en deuxième année de licence biodisciplinaire géoscience et chinois a été accueilli par la réserve naturelle du 24 mai au 10 juillet 2021. Sa mission a consisté à réaliser un travail bibliographique au sujet de l’îlet Pinel et à établir un état des lieux de l’état de santé du biotope de cet îlet, soumis à diverses pressions anthropiques, notamment liées aux installations commerciales qu’il accueille. L’étudiant a terminé son stage par une seconde mission. Il s’est agi pour lui de rédiger un argumentaire technique et scientifique afin de solliciter l’intégration d’une seconde station de suivi de la qualité des masses d’eaux côtière maritimes à Saint-Martin, dans le cadre du suivi de la Directive cadre sur l’eau (DCE) commandité par la DEAL. Cette station viendrait en complément de l’actuel réseau local faiblement exposé aux influences anthropiques.

Sansevieria
Sansevieria

Lutter contre les espèces exotiques envahissantes

Du 31 mai au 3 juin, la réserve naturelle a accueilli une formation professionnelle organisée par l’OFB sur la thématique de la gestion des espèces exotiques envahissantes. Cette formation, animée par le Comité français de l’UICN et Julien Chalifour, s’est adressée à une quinzaine de participants, venus de toute la Caraïbe française. Les trois premiers jours ont été consacrés à la théorie. Qu’est-ce qu’une invasion biologique ? Quelles en sont les conséquences ? Comment la détecter ? Et comment la gérer. La dernière journée s’est déroulée avec une mise en pratique sur le terrain. A l’îlet Pinel, les participants ont pu effectivement contribuer à la lutte contre deux espèces végétales invasives : l’agave sisal et la langue de belle-mère – ou Sansevieria – qui se reproduisent rapidement. Le but était de confronter les participants aux contraintes logistiques liées aux actions sur le terrain : préparation des outils, accès par bateau à un îlet, progression à pied à terre en transportant le matériel, organisation du chantier pour extirper les plantes envahissantes d’un milieu naturel classé en réserve naturelle, veiller à empêcher une nouvelle propagation sur ce site, mais aussi sur le site d’élimination, en l’occurrence l’écosite de Grandes Cayes, où les 180 kilos de déchets verts « envahissants » ont été compostés. A noter, Pascal Alix-Laborde, conseillère territoriale en charge de l’Environnement, a assisté à cette formation en auditrice libre. L’idée était que cette élue soit sensibilisée à la problématique des invasions biologiques et aux surcoûts de gestion en cas d’interventions tardives.

La collaboration avec le comité français de l’UICN n’est pas nouvelle, la Réserve naturelle - tout comme l’Agence territoriale de l’environnement à Saint-Barthélemy - représentant un point focal pour toutes les problématiques liées à la gestion des espèces exotiques envahissantes à Saint-Martin. Cette étroite collaboration sera poursuivie dans le cadre du Congrès mondial de la nature, programmé à Marseille du 3 au 11 septembre 2021.
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