Créée en 1998, la Réserve naturelle de Saint-Martin souffle quinze bougies cette année. Je mesure la distance parcourue et le travail accompli depuis cette naissance. Grâce aux partenariats établis an niveau local et tout particulièrement avec la préfecture de Saint-Barthélemy et Saint-Martin, ainsi qu’au niveau régional, national, et international, notre île est devenu la plateforme – le «hub» – incontournable pour traiter de toutes les problématiques environnementales de la région. J’applaudis les projets à venir, parmi lesquels un programme de recherches scientifiques sur le requin citron et la réalisation d’habitats artificiels sous-marins. Avec cette première expérience d’habitat artificiel, la Réserve va créer des conditions d’accueil pour les poissons de récif herbivores, afin d’augmenter leurs stocks et répondre de manière écologique à la problématique du développement des algues au détriment des coraux. Un autre projet va consister à poser des balises Argos sur des baleines à bosses, avec l’appui de plusieurs partenaires, afin de sensibiliser à la présence de ces grands mammifères dans nos eaux et mieux les connaître. Je n’oublie pas bien sûr le projet de Maison de la Réserve (institut de la biodiversité insulaire de Saint-Martin), une réelle valeur ajoutée à pour notre territoire, et qui est un atout pour la création de nouveaux cursus scolaires et universitaires, une innovation en terme de recherches scientifiques et une véritable valeur ajoutée économique et touristique. En conclusion, je suis fier d’avoir participé à la mise en place de notre Réserve et je félicite l’équipe pour ce qu’elle est devenue aujourd’hui.
De gauche à droite / From left to right
Le Capitaine Sylvain Jouault, le Vice-Recteur Jean-Marie Jespère, le Vice-Procureur Flavien Noailles, Romain Renoux (RN), Julien Chalifour (RN), Nicolas Maslach (RN), le Député Daniel Gibbs, le Président de l’Association de la Réserve Naturelle Hervé Viotty, le Préfet de Saint-Barthélemy et Saint-Martin Philippe Chopin, Franck Roncuzzi (RN), Steeve Ruillet (RN), Daniel Lewis (RN) et Christophe Joe (RN)








Quelles routes les baleines à bosses empruntent- elles pendant leur migration? Quelles eaux fréquentent-elles précisément? Rencontrentelles d’autres groupes de baleines à bosses? Comme le précise son plan de gestion, la Réserve naturelle, qui représente le sanctuaire Agoa à Saint-Martin, tient à apporter une réponse à ces questions, afin d’améliorer la gestion du sanctuaire. En collaboration avec le CAR- SPAW et la Réserve naturelle de Saint-Barth, Nicolas Maslach, le directeur de la Réserve naturelle, a élaboré une mission scientifique, baptisée «MEGARA» pendant 10 jours à la fin du mois de mars 2014 dans les eaux de Saint-Martin à Nevis. L’idée pour cette première dans les Îles du Nord est d’implanter une balise Argos dans le tissu graisseux de plusieurs baleines à bosses, afin de suivre leurs parcours via un satellite et le web. L’association Megaptera, rompue à ce type d’exercice, sera à bord du catamaran affrété pour la mission, en compagnie de son président, Michel Vely, de plusieurs scientifiques et des managers des aires marines protégées de la Région. La mission prévoit également d’effectuer des prélèvements de peau, sur des baleines à bosses, mais aussi sur des cachalots. Ces échantillons permettront de déterminer le sexe et l’origine de chaque individu ainsi que leur régime alimentaire. Ils seront comparés par le Dr Per J. Palsboll de l’Université néerlandaise de Groningen, à une base de données de plus de 8500 échantillons prélevés sur des animaux dans l’Atlantique Nord. Une campagne de sensibilisation des scolaires est programmée dans le cadre d’un partenariat avec Jean-Marie Jespère, inspecteur d’académie de l’Éducation nationale à Saint-Martin et la présidente de l’association «Mon école, ma baleine», Nelly Pélisson.















































